Pour agir efficacement, il faut savoir de quoi on parle.
Illettrisme
On parle d’illettrisme pour des personnes qui, après avoir été scolarisées en France, n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante.
Il s’agit pour elles de réapprendre, de renouer avec la culture de l’écrit, avec les formations de base, dans le cadre de la politique de lutte contre l’illettrisme.
Analphabétisme
On parle d’analphabétisme pour désigner des personnes qui n’ont jamais été scolarisées. Il s’agit pour elles d’entrer dans un premier niveau d’apprentissage.
Français Langue Etrangère (FLE)
Pour les nouveaux arrivants dans notre pays, dont ils ne parlent pas la langue, on parle de FLE. Il s’agit pour eux d’apprendre la langue du pays où ils résident.
Ces mots définissent donc des situations bien différentes
Être illettré, c’est donc ne pas disposer, après avoir pourtant été scolarisé, des compétences de base (lecture, écriture, calcul) suffisantes pour faire face de manière autonome à des situations courantes de la vie quotidienne : écrire une liste de courses, lire une notice de médicament ou une consigne de sécurité, rédiger un chèque, utiliser un appareil, lire le carnet scolaire de son enfant, entrer dans la lecture d’un livre…
Les causes de l'illettrisme
Dans un premier temps, l’expérience des acteurs de terrain permet de relever une multiplicité de causes qui souvent se combinent entre elles :
- Un passé scolaire douloureux, des situations de rupture, de difficultés familiales, professionnelles, sociales, des situations de travail où le recours à l’écrit n’est pas nécessaire...
- Un effritement des compétences de base lorsqu’elles ne sont pas utilisées, pratiquées, des problèmes de santé…
Agir contre l'illettrisme, c’est permettre à chacun d’acquérir ou de réacquérir ce socle fonctionnel, cette base de la base en lecture, écriture et calcul, ces compétences de base nécessaires aux actes simples de la vie quotidienne, pour être plus autonome dans sa vie familiale, professionnelle et citoyenne.
Les conséquences de l'illettrisme
- Le développement d'un sentiment de dévalorisation de soi
- Les difficultés à communiquer, à s'exprimer, à échanger
- Les difficultés à utiliser des biens et des services, à accéder aux soins, au logement, ...
- Les difficultés à accéder à l'information, à construire de nouvelles connaissances
- Les difficultés à accéder à l'emploi, à faire face aux changements dans son entreprise
- Les difficultés à participer à la vie sociale et culturelle
- ...
Les formes d'illettrisme
- Ne pas savoir se repérer dans le temps et dans l’espace et circuler seul
- Ne pas pouvoir faire ses courses
- Ne pas savoir prendre un médicament
- Ne pas savoir lire une notice
- Ne pas savoir utiliser un appareil
- Ne pas pouvoir suivre la scolarité de son enfant
- Ne pas pouvoir entrer dans la lecture d’un livre
- Ne pas pouvoir retirer de l’argent d’un distributeur automatique
- Ne pas pouvoir lire un schéma
- Ne pas savoir lire une consigne de travail ou de sécurité
- Ne pas savoir lire un planning d’horaires de travail
- Ne pas savoir calculer des quantités
- Ne pas pouvoir communiquer avec son entourage au travail (clients, collègues, etc)
- …
Des impacts sur la vie professionnelle
Dans le milieu professionnel, on parle d’illettrisme pour des salariés ne maîtrisant pas le socle fonctionnel qui regroupe les compétences nécessaires dans la vie professionnelle pour :
- lire un schéma simple, un plan
- appliquer une consigne de travail ou de sécurité
- respecter un planning ou des horaires de travail
- calculer des quantités et des tarifs simples
- communiquer avec les clients et les collègues
- anticiper sur le déroulement d’une tâche simple
- etc.